LE 4 FEVRIER : JOURNEE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LE CANCER

C'est une journée mondiale lancée par l'Union Internationale Contre le Cancer en collaboration avec l'OMS en vue de sensibiliser et lutter contre ce fléau mondial en recrudescence.

Le changement du mode de vie est le principal facteur incriminé dans la hausse rapide de l'incidence du cancer, notamment : l'alimentation malsaine, le tabagisme, le manque d'activité physique, l'obésité, l'exposition aux risques environnementaux et autres facteurs associés au mode de vie ...

En effet 40% des cancers sont potentiellement évitables, 40% peuvent être traités et 20% traités à des fins palliatifs. Un diagnostic précoce du cancer améliore le pronostic d'où l'intérêt du pistage précoce systématique dans la population générale ou dépistage ciblé en cas de facteurs prédisposant (génétiques, antécédents personnels ou familiaux).

La détection précoce d'un cancer repose également sur la sensibilisation des patients à la reconnaissance de "signes d'alerte". En effet, certains cancers, comme celui du poumon, sont peu accessibles à des démarches de détection précoce, sauf cas pentsarticuliers : surveillance après une exposition professionnelle, tabagisme important, antécédents familiaux de ce cancer ...

Récapitulatif des signes d'alerte les plus courants :

  • amaigrissement inexpliqué;
  • apparition d'une grosseur dans un sein, modification de la forme d'un sein;
  • évolution de l'aspect d'un grain de beauté (forme, taille, épaisseur, couleur);
  • fatigue persistante;
  • grosseur qui ne diminue pas, persistante d'une voix enrouée ou de toux;
  • pertes de sang en dehors des règles ou après la ménopause;
  • petite plaie qui ne cicatrise pas sur la peau ou dans la bouche;
  • présence de sang rouge ou noir dans les selles, troubles du transit intestinal d'apparition récente (diarrhée ou constipation inhabituelle).

Ces symptômes ne signifient pas forcément que vous êtes atteint d'un cancer; toutefois, leur survenue et leur persistance doivent vous motiver à revenir en consultation.

Le dépistage d'un cancer vise à détecter des anomalies à un stade précoce, chez des personnes qui n'éprouvent encore aucun symtôme. C'est un moyen incontournable contre les cancers car, dans la majorité des cas certains entre eux peuvent être guéris s'ils sont traités précocement. Notamment le cancer du sein (l'autopalpation des seins, Echomammographie dès 40ans), le cancer colorectal (test Hémoccult dès 50ans jusqu'à 74ans puis tous les 2 ans), le cancer du col de l'utérus dès l'âge de 25 ans puis tous les 3 ans après 2 frottis)...

Certains patients présentent des facteurs de risque susceptible de les exposer davantage à un cancer que dans la population générale. Suvant les types de cancer, il peut s'agir :

  • d'antécédents personnels ou familiaux de cance ou de lésion précancéreuse;
  • de prédispositions génétiques;
  • de pathologies chroniques ayant ou non un lien avec un cancer en particulier, comme les MICI dans le cas de cancers colorectaux ou le diabète de type 2 pour plusieurs types de cancer;
  • de certains comportements ou habitudes de vie.

Le niveau de risque de cancer de ces patients étant généralement considéré comme supérieur à celui de la population, il convient de les identifier au plus tôt et de leur proposer les modalités de surveillance ou de suivi les plus adaptées à leur situation. Il peut s'agir des mêmes tests qu'en population générale mais à intervalles plus rapprochés, comme des frottis anuels au lieu de tous les tris ans pour le dépistage d'un cancer du col de l'utérus, ou encore d'autres techniques de détection, comme une coloscopie au lieu d'un test de recherche de sang dans les selles pour le dépistage d'un cancer colorecal, ou des IRM en routine, à la place des mammographies ou pour les compléter, pour celui d'un cancer du sein.